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Marie Bottin

Translation by Sacha Pereira da Silva


“Anton Renborg, a Swedish photographer, who is familiar with Vichy only by its name, takes part in the discovery of this city and its inhabitants in order to fulfill the request made to him by the eponymous Festival of Photography, in the context of their 2016 edition dedicated to the ‘Portrait(s)’. Always faithful to his working habits, Anton avoids any upstream preparation.

No preconceived idea or plan needed: he works with feeling, by listening to his intuitions and by focusing on the moment. This method, unique to this artist, allows him to avoid the distortion of the encounter as it arrives, both with a person and with a place. He wants it as true as possible, without any filter, whether in speech or in pose.
No production required even when the image seems staged. His relationship to photography is characterized as wild, pure, humanist and even candid. Anton always leaves room for the person he captures and therefore simply steps back.

Authenticity and simplicity inhabit his pictures. No need for frills and overdoing in Anton’s captions. It’s really about getting the closest possible to a person or place’s Essence. Avoiding negative cliches that might easily appeal to certain situations.

Chacha characterizes this approach; a stripper he decides to photograph while she trains and concentrates on herself and only herself, alone, at home, far from the strip club scene as it could be imagined. The story line takes shape progressively and throughout his various strolls in Vichy, always guided by the several fragments of life told by his fellow travelers who all come from a sort of sleepy upperclass. The History of a city, of its great remains, at the time of the Belle Epoque, the pre-war era. The story of its people who would leave it for absolutely nothing.

From this visual material, Anton first composed a book as one writes a partition, and an exhibition was set up for the Portrait(s) 2016 edition. His book is not purely documentary. It does not claim to be either exhaustive or objective. His book is something different. Anton delivers fragments of his fleeting encounters, his shared experience, his vision – subjective per essence. This visual partition is made up of resonances, echoes, punctuations. The portraits of Antoine, Yves, P.O, and Audran are intermingled with photographs of empty places: rhythmic breathings between two encounters.

Like an enthusiastic folk stroll, one travels the book in one direction then in another, discovering details of a poetic and reassuring simplicity which reminds us that even today, beauty and kindness can coexist. We are not forced to concede to cynicism that prevails in the modern world, at this peculiar time which is ours. We can open up to the other without fear.”

Anton Renborg, photographe Suèdois qui ne connaît de Vichy que son nom, part à la découverte de cette ville et de ses habitants, pour répondre à la commande qui lui est faite par le Festival Photographique éponyme, dans le cadre de leur edition 2016 dediée au “Portrait”. Fidèle à sa façon de travailler, Anton ne prepare rien.

Pas d’idée pré-conçue, pas de plan de travail: il fonctionne au feeling, à l’instinct, au moment. Cette methode qui lui est propre, lui permet de ne pas dénaturer la rencontre quand elle arrive, aussi bien avec une personne qu’avec un lieu. Il la souhaite la plus vraie possible, sans aucun filtre, que ce soit dans la parole ou dans la pose. Pas de mise en scène, meme quand l’image semble “stagée”. Son rapport à l’image est animal, pur, humaniste. presque candide. Laisser la place à celui qu’il photographie et se mettre en retrait.

Epure, simplicité et économie de l’image. Pas de fioriture ni de (sur)jeu dans les photographies d’Anton.
Il s’agit de se rapprocher au plus près de l’Essence d’une personne ou d’un lieu. Fuir l’écueuil des clichés réducteurs que pourraient aisément appeler certaines situations.

Preuve en est avec Chacha, cette strip-teaseuse qu’il decide de photographier alors qu’elle s’entraîne, concentrée sur elle-même, en elle-même, seule, chez elle et non sur la scène du Club de Strip pendant son show. C’est au fur et à mesure de ses déambulations dans Vichy, guidé par les fragments de vie contés par ses compagnons de route – tous issus d’une forme de “sleepy upperclass” – que se dessine l’histoire. L’histoire d’une ville et des vestiges de sa grandeur, à la Belle Epoque, celle d’avant-guerre. L’histoire de ses habitants qui ne la quitteraient pour rien au monde.

A partir de cela, Anton scènographie d’abord une exposition puis compose un livre, comme on écrit une partition.
Son livre n’est pas purement documentaire. Il ne pretend ni à l’exhaustivité ni à l’objectivité. Son livre est Autre. Anton nous livre des fragments de ses rencontres fugaces, de son experience partagée, de sa vision – par essence subjective. Cette partition visuelle est faite de résonnances, d’échos, de ponctuations. Aux portraits d’Antoine, d’Yves, de P.O, d’Audran viennent s’entremêler des photographies de lieux vides: respirations rythmiques entre deux rencontres.

Comme une balade folk entêtante, on parcourt le livre d’Anton dans un sens puis dans un autre, découvrant des details d’une simplicité poétique et rassurante qui nous rappellent qu’aujourd’hui encore, beauté et bienveillance peuvent cohabiter. Que nous ne sommes pas obligés de céder au cynisme ambiant de cette époque étrange qui est la notre. Que nous pouvons nous ouvrir à l’Autre sans crainte.